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muta d'accento e di pensiero
21 janvier 2011

savoir saisir les instants fugitifs

Les instants fugitifs. Ces petits courants d'air de bonheur qu'on oublie souvent de happer d'une main, qu'on oublie de respirer, parce qu'en apparence banals, transparents, terriblement désuets.

En apparence seulement.

Tel ce moment, en voiture, quand le soleil éclaire une zup à 8 heures. Un drapeau Darty flottant dans un air doux et doucement lumineux. Le symbole des voitures jaguar brille de son éclat d'inox et le ciel au dessus de tout cela, de toute cette foule en fuite vers le travail a un aspect doux et lumineux contrastant avec l'énergie rapide de nos cerveaux en soucis.

Puis il y a cet instant prolongé dans le couloir d'un conservatoire de musique. Des portes fermées sur un instrument. Des voix d'enfant mêlent leur écho timide à celui d'une flute, plus aïgu, et plus loin c'est le cor dont le souffle plus grave vient mourir à mes pieds, moi qui aime les écouter en collant mon oreille à ces portes dont le battant étouffe les sons discordants. Au bout du couloir ce sont des danseuses qui ont un instant ouvert leur porte, et s'enfuient dans le couloir en parlant et riant à moitié. Le couloir est sombre et les parents s'y attardent en papotant doucement. On dirait que la musique incite au calme car ici personne ne bouge vraiment. J'ai pourtant l'impression d'être la seule à écouter les enfants chanter.

Je suis à la recherche de ces points d'ancrage sur un bonheur fuyant. La joie n'est pas forcément là où on l'attend, et il faut la saisir dans son passage rapide, éphémère, si doux, si velouté, si chaud pourtant.

Ce bonheur si doux, si léger, qu'il ne suffit pas à consoler les peines, ni à sécher les larmes, mais en atténue l'acidité et les rend durablement plus supportable.

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